il y a 14 heures
Artem Shendetskii
Auteur et éditeur de nouvelles
il y a 14 heures

Le régulateur européen s'attaque aux fausses déclarations sur les protections des MiCA

Le régulateur européen s'attaque aux fausses déclarations sur les protections des MiCA L'ESMA met en garde les entreprises de cryptographie contre la surestimation de la couverture MiCA

L'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) a émis un avertissement ferme aux entreprises de crypto-actifs à travers l'Union européenne, les mettant en garde contre l'exagération de la mesure dans laquelle leurs offres sont réglementées.

L'annonce souligne l'importance croissante de la réglementation dans le cadre des marchés des crypto-actifs (MiCA), qui sont entrés en vigueur plus tôt cette année, rapporte Cryptopolitan.

L'ESMA a souligné que si MiCA apporte une normalisation indispensable, il ne couvre pas tous les produits ou activités cryptographiques. En particulier, les offres impliquant des investissements directs dans des matières premières telles que l'or ou les services de prêt de crypto-monnaie restent en dehors du parapluie juridique de MiCA.

Le régulateur s'est inquiété du fait que certains fournisseurs de services de crypto-actifs (CASP) promeuvent leur statut réglementaire d'une manière qui peut induire les clients en erreur en leur faisant croire que tous leurs services sont sanctionnés par l'UE. L'ESMA a souligné que de telles pratiques obscurcissent la distinction entre les produits réglementés et non réglementés, ce qui pose des risques importants pour les investisseurs.

La protection des investisseurs au premier plan

Cette récente mise en garde s'inscrit dans le cadre d'une campagne plus large de l'UE visant à protéger les investisseurs contre les services de crypto-monnaies opaques ou trompeurs. L'ESMA a attiré l'attention sur les récents effondrements de crypto-monnaies, tels que la débâcle de FTX en 2022, pour rappeler ce qui peut mal se passer lorsque la transparence et la réglementation font défaut. L'ESMA s'inquiète notamment du fait que de nombreux CASP proposent des produits réglementés et non réglementés par la MiCA sur une seule plateforme, sans fournir d'informations adéquates. Cette confusion rend difficile pour les utilisateurs de détail de comprendre quelles protections s'appliquent à quels actifs.

Pour contrer ces risques, l'ESMA a exhorté les entreprises à ne pas utiliser leur statut réglementaire comme un outil de marketing, notant que "l'approbation réglementaire" pour un service ne signifie pas une approbation générale pour toutes les offres. Les régulateurs ont également rappelé que le simple fait d'être titulaire d'une licence en vertu de la MiCA ne rend pas l'ensemble des produits d'une entreprise sûrs ou conformes.

L'octroi de licences, la surveillance et la conformité interne sous surveillance

Dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord MiCA, l'UE a mis en place de nouvelles exigences pour les PCSA, qui doivent obtenir une licence appropriée auprès des régulateurs nationaux. Cette licence sert de "passeport", permettant des opérations transfrontalières dans toute l'UE. Toutefois, l'AEMF s'intéresse désormais à la procédure d'octroi de licence elle-même. Une récente enquête sur l'Autorité des services financiers de Malte a révélé que les procédures de contrôle du pays n'étaient que "partiellement satisfaisantes". Bien que Malte ait été l'un des premiers pays à adopter des règles sur les crypto-monnaies, son processus d'approbation relativement rapide a suscité des inquiétudes parmi les régulateurs de l'UE.

Parallèlement, l'ESMA a publié de nouvelles normes de recrutement pour les CASP, exigeant que les employés possèdent l'expertise technique nécessaire pour évaluer et gérer les services d'actifs numériques. L'évolution du cadre réglementaire de l'UE indique clairement que l'on passe d'une surveillance passive à une mise en œuvre proactive, ce qui vise à freiner les pratiques risquées tout en favorisant l'intégrité du marché à long terme.

Récemment, nous avons écrit que six mois après la mise en œuvre complète de la réglementation historique de l'Union européenne sur les crypto-monnaies, MiCA, 53 entités liées aux crypto-monnaies ont reçu l'autorisation d'opérer légalement dans l'ensemble des 30 pays de l'UE.

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