31.01.2025
Mikhaïl Vnoutchkov
Auteur de Traders Union
31.01.2025

Nissan reporte à la mi-février sa décision concernant l'intégration de Honda

Nissan reporte à la mi-février sa décision concernant l'intégration de Honda Nissan et Honda poursuivent leurs négociations en vue d'une fusion ; la décision devrait être prise en février

Nissan Motor a reporté l'annonce de sa fusion potentielle avec Honda Motor à la mi-février, selon un porte-parole de l'entreprise.

À l'origine, la décision était attendue pour la fin du mois de janvier, mais les discussions au sein du comité préparatoire à l'intégration sont toujours en cours, rapporte Reuters.

Les deux entreprises, qui comptent parmi les plus grands constructeurs automobiles du Japon, envisagent une intégration historique d'ici à 2026 en réponse à la concurrence croissante des fabricants chinois de véhicules électriques. Si ce projet aboutit, il s'agirait de l'une des plus importantes restructurations de l'industrie automobile japonaise au cours des dernières décennies.

Les géants japonais de l'automobile sous la pression de la croissance des VE en Chine

Cette fusion potentielle met en évidence la pression croissante exercée par le secteur chinois des véhicules électriques, en pleine expansion, qui perturbe les constructeurs automobiles traditionnels dans le monde entier.

Nissan et Honda ont travaillé indépendamment pour développer des technologies avancées de VE et de conduite autonome, mais la nécessité de mettre en commun les ressources et l'expertise est devenue plus évidente à mesure que les constructeurs automobiles chinois se développent agressivement sur les marchés mondiaux.

Les entreprises prévoyaient initialement de finaliser une orientation stratégique d'ici juin 2025, avec la création d'une société holding commune d'ici août 2026. Selon la proposition, les actions des deux entreprises seraient retirées de la cote afin de faciliter l'intégration et de rationaliser les opérations.

Renault soutient l'opération, Mitsubishi reste hésitant

Renault, partenaire de longue date de Nissan, qui détient une participation de 36 % dans Nissan (dont 18,7 % par l'intermédiaire d'un trust français), a exprimé son soutien à la fusion potentielle. Le constructeur automobile français a indiqué qu'il était ouvert à une restructuration de l'alliance si celle-ci s'avérait bénéfique pour la croissance à long terme.

Cependant, Mitsubishi Motors, un petit partenaire de l'alliance Nissan-Renault-Mitsubishi, envisagerait de ne pas se joindre au projet de fusion. Des sources suggèrent que Mitsubishi évalue si l'intégration avec Honda correspond à ses objectifs stratégiques.

Le retard dans l'annonce de l'orientation de la fusion souligne la complexité des négociations, les deux constructeurs automobiles évaluant les facteurs financiers, opérationnels et stratégiques. Si l'opération est finalisée, Nissan et Honda pourraient devenir des concurrents plus forts face aux géants mondiaux des véhicules électriques. L'industrie suit de près l'évolution de la situation, car la décision finale, attendue pour la mi-février, pourrait remodeler l'avenir de l'automobile au Japon.

Par ailleurs, Chery Holding Group Co, l'un des principaux constructeurs automobiles chinois, a fait appel à JPMorgan Chase & Co. pour soutenir l'éventuelle introduction en bourse de son unité automobile à Hong Kong.

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