Les entrepreneurs français adoptent les cryptomonnaies avec prudence
Les entrepreneurs français adoptent les cryptomonnaies comme investissement, mais leur usage en paiement reste limité.
L'usage des cryptomonnaies gagne du terrain chez les entrepreneurs français, avec 39 % d’entre eux ayant déjà investi. Pourtant, leur adoption comme moyen de paiement reste limitée.Les cryptomonnaies ne sont plus une niche réservée aux passionnés de technologie. En France, une récente étude menée par BFM Business et VistaPrint révèle que l’ensemble des entrepreneurs interrogés connaissent les actifs numériques, et que 39 % d’entre eux ont déjà investi dans ces nouveaux instruments financiers.
Une adoption croissante, mais prudente
Une récente étude menée par BFM Business et VistaPrint puis relayée par Le Journal du Coin, révèle que 100 % des dirigeants de TPE et PME connaissent désormais les actifs numériques. Parmi eux, 39 % déclarent avoir déjà investi dans les cryptos, une augmentation notable par rapport aux 26 % enregistrés en janvier 2023. L’essor des cryptomonnaies dans l’environnement entrepreneurial français repose principalement sur deux motivations : la curiosité (55 %) et la recherche de rendements financiers (52 %). Ces chiffres illustrent une volonté grandissante d'explorer ce marché émergent, notamment chez les jeunes entrepreneurs.
Parmi les investisseurs interrogés, 14 % ont réalisé des transactions crypto par le passé, tandis que 25 % détiennent actuellement des positions ouvertes. Environ 50 % des investisseurs ayant adopté les cryptos déclarent avoir généré des bénéfices. Ces statistiques montrent une acceptation progressive des actifs numériques comme une classe d’investissement viable. Si les cryptomonnaies séduisent en tant qu’investissement, leur adoption comme moyen de paiement reste limitée. Seulement 12 % des entrepreneurs ont déjà utilisé des cryptos pour des transactions professionnelles. Pourtant, 52 % estiment qu’elles seront largement adoptées d’ici cinq ans. Les principaux atouts évoqués incluent la rapidité des transactions (53 %), la sécurité (49 %) et la simplification des paiements internationaux (43 %).
Vers une régulation et un cadre d’éducation financière renforcés
Toutefois, des freins subsistent, notamment le manque de connaissances (55 %), la volatilité des prix (53 %) et une méfiance généralisée (49 %). L’étude met également en évidence un fort clivage générationnel. Chez les 18-24 ans, 40 % sont déjà investisseurs, contre seulement 2 % chez les 65 ans et plus. Les hommes dominent largement cette tendance, avec 36 % contre 13 % chez les femmes. Face à cet engouement grandissant, la question d’une meilleure régulation et d’une éducation financière accrue devient cruciale.
