Crypto : la Normandie prête à accueillir une ferme de minage soutenue par Oman

La Normandie se positionne pour accueillir la première ferme de minage de Bitcoin à grande échelle en France. Un projet soutenu par des capitaux d’Oman est en cours de discussion, et les sites nucléaires de Flamanville et Penly sont évoqués pour leur capacité énergétique stratégique.
Alors que le Bitcoin continue de gagner en légitimité sur la scène internationale, la France pourrait bien faire une entrée remarquée dans l’industrie du minage. La région Normandie, sous l’impulsion de son président Hervé Morin, a confirmé ce jeudi qu’un projet de ferme de minage financé par le sultanat d’Oman est « bien parti ». Si elle se concrétisait, l’initiative ferait de la Normandie la première région française à accueillir ce type d’installation à grande échelle.
Une région au profil énergétique favorable
Le choix de la Normandie n’est pas anodin selon BFMTV. Le minage de Bitcoin exige une infrastructure technique robuste, une énergie abondante et peu coûteuse, ainsi qu’un climat modérément froid pour limiter les coûts de refroidissement. Deux sites normands ont été identifiés comme particulièrement propices : l’EPR de Flamanville et la future centrale nucléaire de Penly. Hervé Morin a mis en avant la disponibilité énergétique de ces installations pour alimenter une éventuelle ferme de minage. Bien que les détails concernant la taille, le calendrier ou le montant de l’investissement n’aient pas encore été révélés, l’intérêt du sultanat d’Oman, déjà impliqué dans le minage aux États-Unis, souligne l’importance croissante de la France sur la carte mondiale du Bitcoin.
Le débat autour du minage s’installe aussi sur le plan politique. La députée Marine Le Pen s’est récemment exprimée en faveur de l’implantation d’activités de production de Bitcoin en France, évoquant elle aussi le site de Flamanville. Parallèlement, l’Institut national du Bitcoin a proposé d’utiliser les surplus d’énergie nucléaire pour alimenter des installations de minage, une solution qui permettrait à EDF de mieux valoriser sa production et de contribuer à la baisse des prix de l’électricité.
Une étape symbolique pour la souveraineté numérique
Alors que la France reste en retrait face à des pays comme les États-Unis ou le Kazakhstan en matière de minage, ce projet pourrait marquer un tournant stratégique. Il témoigne d’une volonté croissante de faire du Bitcoin non seulement un outil d’investissement, mais aussi un levier d’indépendance technologique et énergétique.