Droits de douane : La France avertit que l’Europe ripostera aux mesures américaines

En France, le ministre de l’Économie a prévenu que l’Union européenne répondra par des mesures équivalentes si les États-Unis décident de durcir leurs barrières tarifaires. Une déclaration qui s'inscrit dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre les deux blocs.
Depuis plusieurs mois, Washington envisage d’imposer de nouvelles taxes sur les produits européens, notamment une taxe pouvant atteindre 25 % sur les importations de voitures. Cette initiative vise à réduire le déficit commercial américain, mais pourrait frapper de plein fouet des secteurs clés de l’économie française. L’automobile, l’aéronautique et l’agriculture figurent parmi les industries les plus exposées à d’éventuelles sanctions commerciales.
Des conséquences lourdes pour les entreprises françaises
La France, par la voix de son ministre de l’Économie, a rappelé que l’Europe ne céderait pas à la pression et appliquerait des mesures de rétorsion immédiates en cas de décision unilatérale des États-Unis selon Euractiv. Une position alignée avec celle de la Commission européenne, qui privilégie le dialogue tout en restant prête à agir si nécessaire.
Si les États-Unis mettent en place de nouvelles barrières tarifaires, plusieurs entreprises françaises pourraient subir des pertes significatives. L’industrie automobile, déjà fragilisée par la transition écologique, verrait ses exportations menacées. L’aéronautique, un secteur stratégique pour la France avec Airbus en tête, pourrait également être touché, comme lors du précédent conflit commercial entre Washington et Bruxelles. Le secteur agroalimentaire n’est pas en reste. Les exportations de vins et spiritueux français vers les États-Unis, qui ont déjà souffert de précédents différends commerciaux, pourraient à nouveau être pénalisées par des taxes supplémentaires.
Paris prône la fermeté tout en misant sur la diplomatie
Malgré la menace de sanctions, la France plaide pour une solution diplomatique et espère éviter une nouvelle guerre commerciale transatlantique. Paris pousse pour des discussions au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) afin de résoudre ces différends dans un cadre multilatéral. Les semaines à venir seront décisives. Si Washington applique ses menaces, l’Union européenne devra trancher sur l’ampleur des mesures de rétorsion. La France, en première ligne dans cette bataille commerciale, entend jouer un rôle moteur dans la défense des intérêts européens tout en évitant une escalade nuisible aux entreprises et aux consommateurs.