L'économie sociale fragilisée par des coupes budgétaires : 186 000 emplois en péril
L’économie sociale et solidaire (ESS) est menacée par des coupes budgétaires drastiques.
Avec 186 000 emplois menacés par une baisse de 4 milliards d’euros du budget 2025, l’Udes alerte sur un plan social silencieux provoqué par des coupes budgétaires drastiques de l’État et des collectivités.
Face à cette situation critique, l’Udes tente d’ouvrir un dialogue avec l’État et les collectivités locales, pour éviter une crise majeure. L’organisation réclame notamment une table ronde avec tous les acteurs concernés afin d’identifier des solutions de financement et d’accompagnement pour les structures en difficulté.
Des conséquences en cascade sur tout le secteur
Lue sur JDE, la diminution des financements publics entraîne une fragilisation des structures associatives et sociales, qui peinent à compenser ces pertes. L’impact est déjà visible dans certaines régions. En Pays de la Loire, la réduction de 66 % des subventions aux associations culturelles, sportives et sociales a conduit à la fermeture de Mobilis, un pôle régional du livre, entraînant le licenciement de ses cinq salariés. Plus grave encore, 60 emplois sur 700 sont menacés dans les missions locales, après la suppression totale de leur financement régional.
L’Udes critique également la brutalité des décisions budgétaires, prises sans concertation avec les collectivités locales. L’État demande aux missions locales d’être un acteur fort de l’emploi des jeunes, mais réduit leurs financements. C’est un paradoxe dangereux souligne David Cluzeau. L’enjeu est d’autant plus grand que l’ESS représente 10 % du PIB français et emploie 2,7 millions de salariés, soit 14 % de l’emploi privé. Pour l’Udes, il est impératif de garantir la continuité des services essentiels comme les crèches, l’aide sociale, la formation et les centres médico-sociaux, qui jouent un rôle central dans l’équilibre économique et social du pays.
« Cette situation provoque un choc auprès des structures concernées, qui assurent pourtant des missions essentielles pour la cohésion sociale » - Corinne Langlais, déléguée régionale adjointe de l’Udes Pays de la Loire.
