Le gouvernement français mise sur les industriels en difficulté pour renforcer la production de défense
La France veut intégrer des industriels en difficulté pour accélérer la production et renforcer sa défense.
Le gouvernement français cherche à accélérer la production de défense en s’appuyant sur des industriels en difficulté. Une stratégie qui vise à résoudre les problèmes de montée en capacité et à renforcer l’autonomie industrielle du pays face aux tensions géopolitiques croissantes.
Alors que la France intensifie ses efforts pour relancer son industrie de défense, le gouvernement explore de nouvelles stratégies pour accroître la production. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a annoncé que les entreprises en difficulté pourraient jouer un rôle clé dans cette montée en capacité. Face à un contexte marqué par la réorganisation des alliances internationales et la nécessité de moderniser les équipements militaires, cette approche vise à mobiliser des ressources industrielles existantes tout en soutenant des secteurs en crise.
Un plan pour accélérer la montée en capacité
Face à la nécessité d’augmenter les volumes de production de l’industrie de défense, le gouvernement français cherche à mobiliser les industriels en difficulté pour répondre aux nouveaux impératifs stratégiques, selon Le Télégramme. Lors d’un déplacement à Lyon ce jeudi, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a souligné l’importance de soutenir les entreprises qui ne sont pas encore positionnées sur ce secteur, mais qui disposent des compétences nécessaires pour y contribuer.
Cette stratégie intervient alors que le dernier baromètre industriel de l’État, publié jeudi, confirme un ralentissement marqué de la réindustrialisation en France. Des secteurs comme la métallurgie, l’automobile et le ferroviaire sont particulièrement concernés. Plusieurs entreprises ont déjà manifesté leur volonté de réorienter une partie de leur production vers des composants clés pour la défense, notamment l’acier et les obus. Parmi elles, le groupe landais Europlasma, candidat à l’acquisition de Fonderie de Bretagne, sous-traitant de Renault actuellement en cessation de paiement.
« Là où on doit progresser, c’est sur les volumes, c’est sur la capacité. On a besoin de diversifier certaines entreprises et certainement de diversifier celles qui sont aujourd’hui en difficulté ou percutées par la transition. » -Marc Ferracci
France 2030, un soutien à la diversification industrielle
Pour accompagner cette transition, le programme d’investissements France 2030 prévoit un « appel à projet sur la diversification des équipementiers automobiles », a précisé le ministre. Ce dispositif vise à réorienter les compétences et les capacités de production de certaines industries vers des secteurs stratégiques, dont la défense. L’ambition est double : sécuriser la souveraineté industrielle française en matière de production d’équipements militaires et offrir de nouvelles perspectives de développement aux entreprises confrontées aux défis économiques actuels. À mesure que la France intensifie ses efforts de réindustrialisation, l’intégration progressive d’acteurs issus d’autres filières pourrait jouer un rôle clé dans la transformation du paysage industriel national.
