Une fintech lève 1,8 milliard d’euros pour financer la trésorerie des PME de la défense
Defacto mobilise 1,8 milliard d’euros pour soutenir la trésorerie des PME du secteur de la défense.
Alors que le gouvernement cherche à renforcer les capacités financières de l’industrie de défense, la fintech française Defacto annonce un renforcement majeur de ses capacités de financement pour soutenir les PME du secteur.
Les banques ne couvrent actuellement qu’environ 40 % des besoins en affacturage. Pour répondre à ce déficit, Defacto annonce un renforcement massif de ses capacités de financement, portant son enveloppe annuelle à 1,8 milliard d’euros. Grâce à son modèle de crédit instantané basé sur l’open banking, l’entreprise ambitionne de simplifier l’accès aux liquidités pour les 4 500 PME de la Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD).
Un soutien financier inédit pour la filière défense
Avec 4.500 PME et ETI impliquées dans la BITD, le financement des stocks et des commandes est devenu un défi majeur, selon Les Echos. La Banque de France et le ministère de l’Économie ont identifié un endettement préoccupant et une structure financière fragile chez ces entreprises, limitant leur possibilité à absorber les exigences imposées par la loi de programmation militaire. Traditionnellement, ces entreprises financent leurs opérations via des fonds propres, une solution coûteuse et inefficace. Defacto, spécialisée dans le crédit en temps réel, offre une alternative avec un accès simplifié à des liquidités via une plateforme numérique.
Elle utilise une approche technologique avancée basée sur l’open banking, permettant une récupération instantanée des données financières des entreprises via leur numéro SIREN. Ainsi, la fintech peut délivrer une réponse en quelques dizaines de secondes et fournir un crédit de court terme, généralement limité à quatre mois. Le manque d’implication des banques dans le financement des PME de la défense accentue le besoin d’alternatives. Aujourd’hui, les banques traditionnelles couvrent seulement 40 % des besoins des PME du secteur, laissant un déficit estimé à 700 milliards d’euros.
Un financement structuré et sécurisé par des investisseurs internationaux
Contrairement aux banques, le modèle de Defacto repose sur la titrisation des prêts, un mécanisme qui permet de regrouper les crédits octroyés et de les vendre sous forme de titres financiers à des investisseurs. Parmi eux, des acteurs comme Citi et le gestionnaire d’actifs israélien Violeta apportent la liquidité nécessaire à ces financements. Defacto assure avoir sécurisé de nouveaux financements et prévoit de doubler ses capacités dès l’été 2025, confirmant son rôle de partenaire stratégique dans le soutien aux entreprises de la défense.
