Droits de douane : Une catastrophe pour les viticulteurs du cognac, 20% de surtaxe en vue
La filière cognac craint une catastrophe économique après l’annonce de droits de douane de 20 %.
L’annonce par Donald Trump d’une surtaxe de 20 % sur les produits importés de l’UE pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la filière du cognac en France, premier exportateur mondial vers les États-Unis. Le secteur viticole craint des pertes colossales et des fermetures d’entreprises.
La filière du cognac, vitale pour l’économie française, est en crise après l’annonce par Donald Trump de l’imposition de droits de douane de 20 % sur les produits alcoolisés importés de l’Union Européenne. Bien que la menace initiale d’une surtaxe de 200 % ait été écartée, cette nouvelle mesure pourrait provoquer un véritable séisme économique. Les viticulteurs du cognac, dont une large majorité exporte vers les États-Unis, se trouvent désormais confrontés à un risque majeur de perte de parts de marché et de fermetures en chaîne.
Une décision qui met en péril l’avenir de la filière
L'impact sur l’économie du cognac pourrait être dévastateur selon Charente Libre. Anthony Brun, président de l’Union générale des viticulteurs pour l’AOC Cognac, n’a pas hésité à qualifier cette situation de « catastrophe d’une ampleur inimaginable ». La filière, déjà fragile en raison des tensions avec la Chine, pourrait souffrir d’une baisse significative de ses ventes sur le marché américain, son premier débouché. Les prévisions sont alarmantes, avec des pertes potentielles s’élevant à 800 millions d’euros pour la France.
Une surtaxe de 10 % doit être appliquée dès ce samedi, suivie de 20 % à partir du 9 avril. Le secteur espère que ces négociations aboutiront rapidement pour atténuer les pertes. La surtaxe de 20 % sur les produits alcoolisés pourrait également affecter d'autres régions viticoles françaises. À Bordeaux, Allan Sichel, président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), a estimé que si ces surtaxes se confirmaient, les exportations de vins de Bordeaux pourraient perdre jusqu’à 100 millions d’euros. Le gouvernement français, sous la pression de cette crise, rencontrera les représentants des filières viticoles et spiritueux pour tenter de trouver une issue favorable.
Des conséquences à l’échelle nationale
La filière du cognac se trouve à un tournant décisif, où l’espoir de négociations fructueuses avec les États-Unis pourrait permettre d’éviter une catastrophe économique. En attendant, le secteur viticole, déjà fragilisé par diverses crises, doit redoubler d’efforts pour préserver ses parts de marché et son avenir économique.
