Inflation en France : hausse à 1,4 %, en dessous des prévisions

Selon les données publiées par l’Insee ce vendredi, l’indice des prix à la consommation en France a augmenté de 1,4 % sur un an en janvier 2025, après une progression de 1,3 % en décembre 2024.
Cette hausse, bien que modérée, s’inscrit dans un contexte de stabilisation après une année de forte décélération des prix. Les économistes tablaient sur une inflation de 1,5 %, soit un niveau légèrement supérieur à celui finalement enregistré. L’inflation sous-jacente reste ainsi contenue, signalant une dynamique des prix toujours sous contrôle malgré certaines tensions sectorielles.
Facteurs expliquant la tendance des prix
L’évolution des prix en janvier 2025 reflète une combinaison de hausses et de baisses dans différents secteurs. L’Insee indique que la hausse des prix de l’énergie et le rebond des produits manufacturés ont contribué à la progression de l’inflation. Toutefois, cette tendance a été en partie compensée par le ralentissement des prix des services et du tabac, tandis que les prix de l’alimentation sont restés globalement stables.
Sur un mois, les prix à la consommation ont légèrement reculé de 0,1 % en janvier, après une hausse de 0,2 % en décembre. Ce repli est attribué aux soldes d’hiver, qui ont entraîné une baisse saisonnière des prix des vêtements, des chaussures et de certains services. À l’inverse, les prix de l’énergie, de l’alimentation et du tabac ont poursuivi leur progression. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour comparer l’inflation en zone euro, affiche une hausse de 1,8 % sur un an, en deçà des attentes de 1,9 %. Sur un mois, l’IPCH recule de 0,2 %, après une augmentation de 0,2 % en décembre.
Perspectives et enjeux économiques
Cette légère hausse de l’inflation en janvier 2025 relance le débat sur la trajectoire des prix en France. Si la tendance désinflationniste amorcée en 2024 semble se stabiliser, la dynamique des prix de l’énergie et des produits manufacturés pourrait peser sur le pouvoir d’achat des ménages dans les mois à venir. Les économistes et les autorités monétaires surveilleront de près l’évolution de l’inflation, notamment dans le cadre des politiques de la Banque centrale européenne (BCE). Une remontée trop marquée des prix pourrait remettre en question les ajustements du taux d’intérêt attendu cette année.