Recul marqué de l’activité dans le secteur privé français
Le secteur privé français se contracte pour le cinquième mois, incertitude politique persistante.
L'activité du secteur privé en France a reculé pour le cinquième mois consécutif selon l'indice PMI. L'indice PMI composite s'est établi à 47,6 en janvier, contre 47,5 en décembre, signalant un recul continu de l'économie française.
La France entame l'année 2025 avec des défis économiques notables, marqués par un recul persistant de l'activité du secteur privé et une confiance des entreprises en déclin. La résolution des incertitudes politiques et le rétablissement de la demande seront essentiels pour inverser cette tendance et soutenir la reprise économique.
L’activité économique sous pression
L'indice PMI composite, qui combine les performances des secteurs manufacturiers et des services, reste en dessous du seuil critique de 50, ce qui signale une contraction de l'activité économique. En janvier, l’indice s’est établi à 47,6, légèrement en hausse par rapport aux 47,5 enregistrés en décembre, mais insuffisant pour indiquer une reprise. Ce cinquième mois consécutif de recul souligne la fragilité persistante de l’économie française, affectée par une demande intérieure affaiblie et des incertitudes politiques croissantes.
Les résultats de l’enquête menée par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), publiés hier et relayés par Europe 1, mettent en lumière des facteurs inquiétants. La faiblesse de la demande client, tant sur le marché domestique qu'international, freine la croissance. Parallèlement, les incertitudes politiques, liées notamment aux réformes économiques en attente et à l’instabilité perçue dans le climat social, amplifient les réticences des investisseurs et des consommateurs.
"Certaines entreprises interrogées ont indiqué que l’incertitude politique a entravé l’activité, d’autres ayant également attribué le ralentissement observé dans le secteur à un affaiblissement de la demande clients et aux préoccupations entourant la conjoncture économique". - Tariq Kamal Chaudhry, économiste à la HCOB
Un impact direct sur le marché de l’emploi
Cette situation a un impact direct sur le marché de l’emploi, en particulier dans le secteur des services. De nombreuses entreprises signalent le non-remplacement des départs volontaires, ainsi que l'expiration des contrats temporaires, traduisant une prudence accrue face aux perspectives économiques incertaines. Le rapport indique également que la confiance des entreprises a chuté à son niveau le plus bas en 56 mois, un indicateur clé de la perte de dynamisme économique. Cette baisse de confiance reflète des inquiétudes croissantes quant à la stabilité politique intérieure et à la capacité des autorités à stimuler une reprise durable.Dans ce contexte, la France semble confrontée à des défis structurels qui nécessitent des réponses rapides et adaptées pour éviter un affaiblissement prolongé de l'activité économique.
